Il y a trois ans, les développeurs Matt Hall et John Watkinson de Larva Labs ont créé un projet artistique farfelu appelé Cryptopunks. Ils ont conçu un «logiciel» qui a généré 10 000 punks, une série d’avatars qui, avec seulement 24×24 et 8 bits, ont des caractéristiques distinctives; Il n’y en pas deux pareils. En 2017, il y existait déjà des artistes numériques avec un public important, comme @Beeple. Cependant, Larva Labs est allé un peu plus loin et a publié des objets de collection comme NFT qui pourraient être achetés et vendus sur la blockchain Ethereum.
On ne sait pas s’il s’agissait du premier projet de «jeton non fongible», mais c’est certainement celui dont on se souvient comme tel. Pour cette raison, la récente vente aux enchères de Christie’s a suscité une telle attente, surtout après la vente pour près de 70 millions de dollars de » Tous les jours: les 5000 premiers jours » du Beeple surdimentionné, qui a brisé tous les records établis dans l’art numérique. Les attentes ont été satisfaites, les avatars ont été vendus pour 14 millions d’euros, dépassant leur prix de départ, fixé entre 5,7 et 7,5 millions d’euros.
Pour Hall et Watkinson, les débuts de la blockchain avaient un esprit anti-système et ils voulaient le refléter dans leurs créations. «Ils devaient être une collection de marginaux et de non-conformistes. Le mouvement punk londonien des années 70 nous a semblé l’esthétique appropriée », expliquent-ils dans un communiqué publié par Christie’s. Le caractère dystopique du cyberpunk, caractérisé par le film ‘Blade Runner’, a également inspiré son esthétique.
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Tous ces personnages peuvent être vus sur le site Web de Larva Labs, où chacun d’eux a une page détaillant ses caractéristiques. La collection est définitive et inaltérable, ce qui signifie qu’il ne peut jamais y avoir, ni plus, ni moins. Et il n’y a qu’un seul propriétaire de chaque punk. Au début, les punks étaient totalement gratuits. Il suffisait d’avoir un portefeuille Ethereum pour en obtenir un. Ils ont été rapidement vendus et leurs créateurs en ont sauvé un millier.
Le lot de neuf sorti par la salle des ventes provient de la collection privée de Matt Hall et John Watkinson eux-mêmes, « L’ensemble représente les CryptoPunks les plus rares possibles et met en valeur la variété des attributs qui sont la signature du projet », ont-ils ajouté.
À ce jour, la plate-forme CryptoPunks a enregistré plus de 300 millions de dollars de ventes de crypto-monnaie (sic), selon Cryptoslam, un site qui surveille les NFT. Cependant, la grande majorité des transactions importantes n’ont eu lieu que ces derniers mois. Les punks les plus chers à ce jour sont une combinaison avec un bandana bleu, qui s’est vendue le 18 février 2021 pour 1,25 million de dollars en éther (la crypto-monnaie dans laquelle ces avatars sont achetés et vendus). Le lendemain, un autre singe avec un chapeau fedora l’a dépassé, se vendant 1,54 million. Quelques semaines plus tard le soi-disant Cryptopunk 7804 s’est vendu pour l’équivalent de 7,5 millions de dollars, le montant le plus élevé jamais payé pour un punk.
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Selon les spécialistes consultés par le portail spécialisé Artnet, plusieurs facteurs déterminent si un punk va se négocier au top. Ces avatars ont été générés par ordinateur à partir de modèles. Il y a 3 840 femmes et 6 039 hommes, ainsi que 9 extraterrestres, 24 singes et 88 zombies. Les accessoires ou attributs utilisés pour les habiller en rendent certains plus spéciaux que d’autres. Un total de 696 portent du rouge à lèvres, tandis que 303 ont des favoris. Il y a 286 punks avec des lunettes 3D, 128 avec des joues roses, 94 avec des nattes, 78 avec des dents proéminentes et 44 avec des coiffes. Mais aussi en cela, comme dans la vraie vie, il y a des modes. Il semble que maintenant la dernière chose soit les capots.
Chaque punk est également accompagné d’un numéro (de 0 à 9 999) en fonction du moment où il a été inventé. Les nombres inférieurs ont plus de valeur, mais ils ont tous été frappés simultanément.
Larva Labs vient d’annoncer une continuation des Cryptopunks, les Meebits, un twist et en 3D à l’idée du personnage pixélisé unique. Il y en a 20000 et ils ont été vendus en trois heures avec un remboursement total pour la firme de 80 millions de dollars en crypto-monnaies. Le lendemain, l’un d’entre eux s’est vendu 1,4 million de dollars.
La morale, si il y en avait une, c’est que l’on peut avoir l’esprit Punk et faire du blé 🙂 Ce sont les nouveaux temps !
Article original du site Live Sensei
