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Mouseland, le pays des souris

« The Land of Mice » est une fable politique, inspirée du discours de Tommy Douglas (1904-1986), un homme politique social-démocrate du Canada. Élu en 2004 comme « Le plus grand Canadien de tous les temps ».

Elle décrit un pays rempli de mythes, de dettes, de personnes disparues, de prestataires de soins, d’enseignants moqués, de fraude à l’aide sociale et d’héritages maudits. À l’origine, cette histoire lui fut racontée par son amie Clare Gillis et par la suite adaptée en court métrage d’animation par son petit-fils l’acteur londonien Kiefer Sutherland.

UNDATED – This is a handout photo of Saskatchewan Premier Tommy Douglas ñ Library & Archives Canada, C-36219 Photos courtesy CPAC For Sherri Levine (Canwest) CNS-TV-PREMIERS

Il y a probablement peu d’exemples aussi frappants que cette fable animée qui en un peu plus de cinq minutes illustre parfaitement les risques qu’encourt une démocratie lorsqu’elle se rétrécit, en ne monopilisant ses citoyens qu’à insérer leur bulletin dans une urne, sans autre mouvement qu’un tour de poignet automatique, vers le centre, la droite ou la gauche.

Un cadre, qui ne bouge que tous les 4 ou 5 ans que lorsqu’il y a des élections. Un joli ralenti comme au cinéma avec quelques touches de « dogmatisme » auquel aucun Lars Von Trier ne pourrait se résister.

« Un deux trois. Soleil. Je regarde encore ». Non, c’est toujours les mêmes, et personne ne part ?”.

« Un deux trois. Soleil. Il semble que quelque à changé. Ou peut-être bien que non ?”.

Et je continue sur la pointe des pieds, à tout voir, à ne rien faire. J’attends juste que le temps passe pour renouer avec mes sens : le bon sens, le sens critique, le plus difficile encore, l’autocritique. Le sens du verbe, le sens de l’UTOPIE, le sens du mouvement, le sens du « au jour le jour ». Le sens qui donne un sens à une vie. Le sens de chaque sentiment.

J’ai l’impression parfois qu’il me reste un peu moins de distance à parcourir. Un pas de plus et je pourrai toucher le mur. C’est le jeu. Mais aux dernières nouvelles on annonce que le mur a été requalifié et que dorénavant nous devrons payer pour notre droit à « jouer ». Car, au cas où nous ne l’aurions pas réalisé, ce sont LEURS règles et ils les changent quand bon leur semble, pendant ce temps nous décidons de tous rester immobiles.

C’est vrai que la démocratie est « le gouvernement du peuple », mais il y a eu un moment dans notre histoire où quelque chose s’est passé et les rôles ont changés.

Tiens ! Ils vous ont vu « bouger » et maintenant ils vous obligent à reculer : dans vos droits, l’éducation de votre progéniture, la santé ou la justice sociale ; Si vous êtes réfugié, immigré sans papiers, ou une personne à charge… Ils vous préfèrent tranquille. Ils ont bien trop peur que vous n’alliez trop loin dans votre quête de liberté.

En fait si l’on vous voit « bouger » on vous oblige à revenir à la case départ et à tout recommencer. Il ne reste plus qu’à faire : « Un pas après l’autre, mais à reculons pour continuer à avancer ». Quelle ironie non ?

MOUSELAND. CELA POURRAIT ÊTRE CHEZ VOUS

À Mouseland, les souris s’attendaient aussi à ce que les chats défendent leurs droits, mais elles ont oubliées que les chats n’aiment pas le fromage. Je ne sais pas à quel point nous devrions être surpris, car ce ne sont que ça, des chats. Parfois ils s’habillent ou plutôt se déguisent en noir et parfois en blanc, mais dans le fond, n’oublions pas qu’ils restent des chats.

Mouseland est un endroit comme les autres. Cela pourrait même être l’endroit où vous vivez, si vous êtes une souris.

Il existe également un parlement où les souris élisent leurs représentants pour décider en leur nom pendant quatre ans. En leur nom, ils prennent des décisions et le font

« au nom du bien commun ».

Oui c’est vrai : mais pour le bien des chats. Car ils se donnent l’image de leaders, qui apparaissent sous forme de troïkas, d’expulsions, des chats en forme de souricières. Leur « slogan » de campagne est toujours le même : « Je vous donnerai autant de fromage que vous désirez ». Peu importe la forme adoptée, les souris retombent dans le piège à chaque fois.

DES CHATS ET DES SOURIS

N’allez pas croire. Être une souris n’est vraiment pas chose aisée.

Depuis un certain temps un curieux murmure s’est propagé dans le monde des souris. On se rend bien compte qu’il y a quelques chose qui ne tourne pas rond avec autant de chats au pouvoir. Oui, mais pour quelle raison aucune souris ne relève le défi.

Dernièrement, de nouvelles couleurs sont apparues à « Cat Street », la souricière où j’habite. Je ne sais toujours pas très bien si ce sont des chats bruns, si ce sont des souris. Si ce sont des chats déguisés en souris. Si ce sont des souris vertes ou des musaraignes, allez savoir.

Mais il y en a une qui sort du lot et qui a apportée une nouvelle idée, en forme de question et plutôt simple. Tellement simple, que beaucoup d’entre nous se demandent pourquoi elle ne nous est pas venue à l’esprit. Mais avec ce genre d’idées, cela arrive presque toujours.

Elle a commencé à dire :

« pourquoi élisons-nous toujours un gouvernement composé de chats ?
Pourquoi n’élisons-nous pas un gouvernement fait de souris ? »

Et elle nous rappela également comment beaucoup de souris se sont transformées en chats à force miauler. Une « métamorphose » qui n’avait fait qu’embrouiller le jeu démocratique, légitimant la « CATocratie ». Elle en accusa d’autres d’être des cobayes de laboratoire, et de nous faire tourner en rond en abusant de la « langue de bois ».

« Un deux trois. Soleil. je regarde encore. Et je ne sais toujours pas ce que je vois.

À vrai dire, j’avoue que c’est peut-être la faute de mes lunettes toujours embuées par ce satané masque. »
Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Ci dessous la version sous-titré en français.

Dans le même registre.

Article original du site Live Sensei

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