Réussir à devenir entrepreneur technologique se fait-il sans embûches ? Sans douleur ? Comment expliquer le succès de grands entrepreneurs technologiques ? S’agit-il de prendre tous les risques possibles et de foncer ?
Ces entrepreneurs sont certainement les aventuriers des temps modernes, impavides, qui cultivent le goût du risque et de l’indépendance, mais qui, par ailleurs, disposent essentiellement d’un large ensemble de compétences, d’une grande dose d’expérience appropriée et d’une détermination illimitée d’essayer.
Toutefois, il ressort d’une étude sur les entrepreneurs technologiques américains qui ont réussi que si les motivations changent suivant les entrepreneurs, il existe toutefois des « constantes » au niveau des comportements et des compétences.
Quels sont donc ces critères de réussite ?
- Persévérance et volonté
La création d’une start-up est une véritable course effrénée pleine d’entraves. Avoir une idée n’est que la première phase sur un long chemin aréneux, ardu, où les essais et faux-pas, les réfections, les revers sont incontournables. Pour réussir, il faudrait faire preuve de beaucoup de volonté, de persévérance et d’une endurance tant physique que mentale.
- Planification
Une fois l’idée trouvée, et votre décision prise, il faudrait prendre votre temps pour tout planifier, si vous désirez partir sur des bases solides.
Mais, il faudrait garder à l’esprit que démarrer une entreprise n’est pas une mince affaire, c’est comme si vous allez explorez une île déserte ; vous allez affronter des situations inconnues, imprévues, vous serez obligé parfois de revenir sur vos décisions, de procéder à des transformations, c’est votre pain quotidien en quelque sorte, car en tant qu’entrepreneur technologique, vous devez acquérir le savoir-faire nécessaire pour piloter dans l’incertitude et pour prendre de nouvelles orientations autant que faire se peut.
- Propension à prendre des risques
Quelle que soit sa situation de départ, l’entrepreneur technologique doit savoir qu’il va au-devant des problèmes financiers et psychologiques qui pourraient avoir une incidence sur sa famille. Si on cherche à réussir, il faudrait consentir à payer la rançon du succès, et prévoir le pire tout en essayant de limiter les dégâts.
- Propension à créer
Là où certains rencontrent des handicaps ou perçoivent des problèmes, l’entrepreneur technologique voit grand et prend tout cela pour des opportunités à saisir. Certes, créer, c’est un peu rêver, mais ce qui compte, c’est faire le rêve approprié, réaliste qui vous donnera des ailes pour le concrétiser avec justesse, autrement dit, pour créer votre entreprise et de la mettre en œuvre et de réussir. Sachez que la création ne se limite pas à la conception, il faut passer à l’exécution, et c’est cela qui fait la différence entre les entrepreneurs.
- Propension à être à la hauteur de ses ambitions
Surtout ne pas faire du sur-place, mais chercher à progresser, à évoluer, à suivre les progrès technologiques pour être au top. En prenant en compte les nouvelles orientations technologiques, l’entrepreneur technologique pourra passer de la conception à l’exécution d’un prototype pertinent qu’il cherchera à imposer par la suite sur le marché.
- Aptitude de convaincre et persuader
Le projet peut-être une simple idée, parfois « concrétisée » par un prototype sommaire ; mais tout le savoir-faire de l’entrepreneur technologique réside dans sa capacité à gagner la confiance de nombreux partenaires, notamment les associés et les financiers.
L’entrepreneur technologique doit œuvrer avec beaucoup d’abnégation pour amener les différents actants à lui faire confiance, à aimer son projet et à y adhérer en leur montrant qu’il est à la hauteur de la tâche et qu’il est capable de le mener à bon escient.
- Tolérer l’échec
L’échec peut être vécu et analysé comme un fiasco humiliant, mais cette approche ne rend pas compte objectivement de la réalité et fait abstraction des raisons principales de l’échec, à savoir : le vécu, le voulu et l’écart. Si vous basez votre diagnostic sur le seul résultat, vous faussez votre jugement, car on peut avoir échoué sans être un incapable, ou un incompétent.
En réalité, de grandes découvertes étaient nées de l’échec de projets initiaux et cet insuccès s’est transformé en une source d’inspiration, de motivation, devenant même un important levier de revanche. Craindre l’échec est légitime, un sentiment naturel, mais en devenant une obsession, cela ne vous mènera qu’à l’échec. Comment se comporter alors ? Vous devez apprendre à résister, à ne pas vous résigner, ou à vous esquiver, à faire marche arrière si besoin est, à réessayer…
Peut-être vous connaissez tout cela, mais cette liste a le mérite de synthétiser l’essentiel.
Cependant pour réussir son projet, l’entrepreneur technologique doit avoir la compétence d’un scientifique exigeant dans son domaine, mais possédant en outre une culture scientifico-technique assez étendue qui lui permettra de savoir quelles autres expertises il pourra exploiter pour le bien de son entreprise.
L’entrepreneur doit être aussi un bon communicant capable de faire partager sa vision de l’entreprise à tous les intervenants. Mais, sur un autre plan, il doit avoir de bons rapports avec son personnel qui est l’essence même de l’entreprise, capable, d’ailleurs de faire le bon et le mauvais temps.