Comment présenter cette œuvre qui connaît un succès fulgurant ? Peut-être par un petit pitch pour donner au lecteur un avant-goût.
Dans un futur lointain, l’Humanité avait bâti un empire extrêmement puissant qui s’étend sur toute la galaxie. En l’an 12067, dans sa capitale Trantor, Hari Seldon, un savant émérite et très connu, inventera la psychohistoire*, une science inédite grâce à laquelle on pourrait prédire l’avenir.
Ainsi, et en s’aidant de cette science, Seldon est parvenu à prévoir la décadence de l’Empire d’ici trois siècles. Ce déclin sera suivi d’une époque ténébreuse qui s’étalera sur trente mille ans et durant laquelle le chaos sera total. L’humanité connaitra une régression totale, ainsi tout au long de cette ère d’obscurantisme toutes les avancées scientifiques et culturelles de l’Empire seront anéanties pour toujours. Mais il demeure en dépit de tout une lueur d’espoir.
En faisant de savants calculs, Seldon juge qu’il serait possible de rétrécir cette période jusqu’à mille ans à la condition sine qua non d’achever son projet : la Fondation, qui se chargera de regrouper et de compiler tout le savoir des hommes dans une Encyclopédie cyclopéenne, laquelle va permettre la renaissance de la civilisation en piochant dans ce compendium de savoir. Une entreprise utopiste qui sera la cible de plusieurs et tout-puissants détracteurs…
Fondation est donc une œuvre science fictionnelle qui a fait ses preuves et qui continue à être l’une des œuvres les plus importantes de la science-fiction. D’ailleurs, il n’est guère surprenant que cette trilogie ait gagné en 1966 le prix Hugo spécial « Meilleure série de science-fiction/fantasy de tous les temps ».
Composé, en réalité, de plusieurs longues nouvelles qui, par une succession de bonds parfois inattendus, embrassent le futur de l’histoire de l’humanité, ce roman est considéré comme un zénith de la science-fiction astucieuse des années soixante, époque où les plus talentueux auteurs du genre se servaient du prétexte du futur pour méditer sur l’histoire et l’avenir de l’humanité.
L’œuvre ne manque pas d’originalité. En effet, l’auteur grâce à un exercice intellectuel subtil et attirant avait montré comment on pourrait raconter l’histoire d’une civilisation en 800 et quelques pages, en usant d’une technique narrative déconcertante et d’une langue d’une lisibilité parfaite.
Si vous êtes un aficionado de Science-fiction, vous devriez sans la moindre hésitation vous immerger dans cette œuvre magistrale pour vivre une expérience inédite.
Vous allez certainement découvrir de façon extrêmement concrète que ce qui avait rendu Asimov si populaire auprès des fans de Science-fiction c’est cette magie de rendre différents concepts, parfois abscons, impénétrables, d’une clarté surprenante.
En plongeant dans cette épopée qui fascine par son intelligence, vous serez certainement épris par ces personnages émouvants que vous ne serez pas prêt à oublier tellement ils vous marqueront comme le mythique Mulet…
Le mot de la fin :
Cette œuvre ne manquera pas de surprendre le lecteur par son côté ambitieux, par son envergure et son intelligence.
Le volet historique de l’œuvre et ses mécanismes narratifs, reconstruits sur des combinaisons psychologiques et technologiques, font de cette trilogie une œuvre à lire absolument, si l’on cherche à découvrir l’œuvre d’Isaac Asimov et à y réfléchir, car elle incite à la réflexion dans un monde de plus en plus changeant.
- La psychohistoire est en réalité une science imaginaire. Elle fut conçue dans ses prémices par l’auteur de Science-Fiction Nat Schachner puis, elle fut développée par Isaac Asimov. Son objectif serait de prédire l’Histoire en s’appuyant sur les connaissances ayant trait à la psychologie des hommes et aux phénomènes sociaux, et en procédant à une analyse statistique à l’instar de la physique statistique.
Article original du site Live Sensei